Carnets de l'Economie

Gaz naturel : en quoi est-ce différent du GNL ?




Gataka
20/11/2018


Gaz naturel : en quoi est-ce différent du GNL ?
Naturellement disponible sous forme gazeuse dans les roches poreuses du sous-sol, le gaz naturel est un combustible fossile. Utilisé comme source d’énergie, il est produit par la sédimentation des matières organiques vieilles de plusieurs millions d’années. Bien souvent, la matière organique enfouie dans le sous-sol se transforme d’abord en kérogène sous l’effet de la pression et de la température puis se décompose. La fin du processus génère le gaz, qui lorsqu’il est porté à -163 °C se liquéfie. Focus !

Quelle est la différence essentielle entre le GNL et le gaz naturel ?

En provenance des pays tels que la Russie, la Norvège, l’Algérie, le Nigéria, le Qatar et les USA, le gaz naturel est transporté soit à l’état liquéfié ou à l’état gazeux afin d’être distribué en grande quantité. Il est essentiellement composé du méthane, mais aussi du propane, du butane, de l’éthane et du pentane, puis est extrait de gisements de champs gaziers que l’on retrouve sur tous les continents. L’éloignement de ces pays où l’offre de gaz est consistante fait qu’il est transporté par des navires méthaniers qui sont de loin la solution la plus simple et la plus rentable.
En réalité, c’est pour réaliser et faciliter ce transport que le gaz naturel est refroidi après son extraction par un cycle réfrigérant constitué de quatre étapes essentielles : compression, condensation, détente, évaporation. Le GNL est le résultat obtenu après le processus de refroidissement. Il s’agit du gaz à l’état liquéfié. Le GNL a un volume réduit par rapport au gaz à l’état naturel à une échelle de 1 pour 6OO, pour un même pouvoir calorifique. De plus, il est inodore, non corrosif, incolore et non toxique.
Ainsi, la réduction du volume du gaz obtenue après refroidissement permet de transporter d’importantes quantités de gaz naturel par voie maritime, sans avoir recours à des gazoducs sous-marins. Elle permet donc de valoriser d’importantes réserves éloignées des grandes zones de consommation, stimulant par ce fait l’économie des pays producteurs. Plus de détails à ce sujet sur gataka.fr.

Quelles sont les différentes catégories de gaz naturel ?

Le gaz peut être de natures variées. Selon qu’il résulte de la transformation de matière organique sous l’effet de la pression et de la chaleur ou qu’il est généré par la fermentation de bactéries présentes dans les sédiments organiques, il est dit thermogénique ou biogénique. Aussi, selon la profondeur et les types de gisements, le gaz naturel peut-il être appelé conventionnel ou non conventionnel.
En effet, à l’inverse des gaz conventionnels piégés dans un gisement facile d’accès, il est difficile d’extraire les gaz non conventionnels. Les producteurs de gaz, d’un point de vue historique, ont préféré l’exploitation du gaz conventionnel qui garantit un taux de récupération des ressources de 80 % contre 20 % en moyenne pour le gaz non conventionnel. Toutefois, la part de ce dernier, surtout aux États-Unis, a sensiblement augmenté ces dernières années.

 Comment se fait l’exploitation du gaz ?

L’exploitation du gaz se subdivise en deux grandes étapes. Il y a en amont : l’exploration, l’extraction ; et en aval le transport du gaz naturel. L’exploration consiste à chercher les gisements et à déterminer leur potentiel économique. S’en suit la phase d’extraction du gaz qui nécessite des infrastructures complexes.
En outre, le transport du gaz des gazoducs terrestres ou sous-marins permet d’acheminer le gaz entre les pays producteurs et les pays acheteurs. Lorsque le transport par gazoduc est onéreux ou impossible, le gaz est acheminé sous forme liquide par bateaux. Cette méthode constitue une alternative aux gazoducs qui sont des infrastructures de transport immobiles.

Article proposé par Gataka









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